Changement à la présidence du SSFV

Le syndicat suisse film et vidéo SSVF a un nouveau président: Roman Obrist, juriste âgé de 44 ans, a été élu par l’Assemblée générale du 28 avril dernier pour succéder à Christian Schläpfer. Avec plus de 500 membres, le SSFV est l’association de la branche la plus importante des technicien·ne·s et comédien·ne·s suisses du cinéma.

Le nouvel homme à la tête du SSFV vient de l’extérieur. Comme l’a précisé Regula Begert - membre du Comité – devant la cinquantaine de membres présents à l’assemblée générale ordinaire à Berne, il n’a malheureusement pas été possible de confier la présidence à une personnalité issue de leurs propres rangs: «les exigences de cette tâche ont considérablement augmenté au cours des dernières années, de même que la charge temporelle requise par l’engagement dans la politique cinématographique. Pour la plupart des technicien·ne·s du cinéma actifs, la flexibilité requise par une telle fonction n’est plus compatible avec le travail sur les tournages.» 

Promouvoir la professionnalisation
À l’époque, le directeur de la photo Christian Schläpfer avait explicitement accepté le poste de président comme une «solution transitoire». Mais la durée initialement fixée à une année s’est allongée à quatre ans. «Même si nous n’avons de loin pas été inactifs!» a affirmé Regula Begert. Plusieurs personnes ont été sollicitées à titre personnel, «et avec notre système de tandems qui représentent les groupes professionnels, nous avons pu élargir notre base – notamment dans  l’idée de susciter une relève dans nos propres rangs.» Mais nous n’y sommes pas parvenus et les délégués ont alors décidé de favoriser la professionnalisation des structures de l’Association en mettant le poste au concours. Parmi les candidatures reçues, celle de Roman Obrist a convaincu le comité de sélection, le comité de l’association et enfin l’assemblée générale. Obrist s’est distingué par son parcours professionnel, son intérêt pour la branche cinématographique et l’impression personnelle qu’il dégage. 

Roman Obrist vit à Zurich. Avec son large réseau dans les milieux politiques et économiques, ce juriste a une longue expérience professionnelle à son actif dans différentes associations suisses ainsi que dans le secteur privé. Chez Swiss Re, il a dirigé pendant plus de sept ans les départements du droit du travail et de la politique du travail. Il est prêt à mettre son expertise au service des intérêts du SSFV. Aujourd’hui Roman Obrist travaille comme directeur des affaires publiques pour un groupement industriel national dont il défend les intérêts à tous les niveaux politiques. Roman Obrist: «passionné de cinéma, je suis un fan inconditionnel du cinéma suisse et je me réjouis de mettre mon énergie à la disposition de l’association professionnelle des technicien·ne·s du cinéma.»

En quatre ans l’Association a fait un bond en avant
L’assemblée a rendu hommage à Christian Schläpfer et pris congé de lui par des applaudissements nourris. Pendant les quatre ans de son mandat, il a marqué l’association et l’a faite progresser tant du point de vue de son positionnement que de son développement: c’est sous sa direction qu’a été introduit le principe des tandems de délégués, que le secrétariat a été renforcé en personnel et que ses bureaux ont été déménagés dans des locaux situés dans un environnement stimulant avec d’autres organisations de la branche. En Suisse romande, on a fondé le Pôle romand, un groupe d’intérêt qui met en réseau les technicien·ne·s de Suisse romande et défend leurs préoccupations spécifiques. Se sont encore ajoutées les négociations pour le nouvel «Accord de collaboration de la SSR SRG avec l’industrie audiovisuelle suisse» qui ont duré plus de quatre ans (2014-2018). Par ailleurs Schläpfer a fait avancer la révision des Conditions générales d’engagement (CGE), il a lancé un appel à la branche pour davantage de «Swissness» et s’est engagé en première ligne dans le combat contre l’initiative "No-Billag". Il était un président très engagé, affirme la secrétaire générale Nicole Barras: «Christian était très présent; dans la mesure du possible, il planifiait régulièrement des visites de tournage et était à l’écoute de l’ensemble des membres. Il s’est engagé pour des conditions de travail et des salaires équitables – ainsi que pour les questions de genre.»

Christian Schläpfer (57) vit à Bâle, adhère au SSFV en 1990. Délégué du groupe professionnel caméra depuis de nombreuses années, il devient membre du Comité en 2004. Il démissionne aussi bien de son poste de président que de celui de délégué. Christian Schläpfer continue à soutenir le SSFV dans une position importante, celle de membre du Conseil de fondation de la Fondation de prévoyance film et audiovision vfa/fpa.

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